C'est très touchant, ce texte, Tiiki. Le résumé me donnait déjà très envie - j'aime les histoires de fée, et puis cette allitération en "f", je ne sais pas, ça m'entraînait déjà dans un rythme. En réalité, quand ton histoire commence, le rythme est différent, plus engourdi, comme l'état de Sphène. Mais j'ai tout de même été aspirée avec elle dans cette Ruche qui fourmille de toute part et où elle flotte dans son état dépressif. 

Cet état, comme tu l'écris bien, d'ailleurs ! Tu as une capacité à décrire des émotions, à nous plonger dans une ambiance, que j"'admire plus à chacun de tes textes. Je n'ai pas tout de suite compris où tu allais, ce qu'il se passait, mais j'ai été happée par tes mots quand même.

J'aime bien ces phrases :

"Et pour la première fois depuis longtemps, elle se dit que ça n’est pas si désagréable. Soudain, ça déferle. Une des barrières cède – peu importe laquelle, c’était celle qui comptait. Son désir d’y croire l’emporte sur tout le reste."

Ce moment de déclic, ce moment où ça se débloque, tu l'as très bien retranscris là, tu transmets vraiment des images très fortes ! J'étais méfiante, quand Cornaline est arrivée, parce que j'avais en tête cette idée de "compassion factice" : on se laisse avoir par la méfiance et la paranoïa de Sphène perdue dans sa solitude. Mais leur est très douce, pleine de sororité et d'encouragement en quelques mots, avec une touche d'espoir qui fait du bien. J'aime beaucoup la manière dont tu utilises littéralement l'expression "se serrer les coudes", et le lien avec les rouages de la Ruche... Vraiment toutes ces images, ces sensations, c'est très beau, bravo à toi et merci pour cette lecture ! ❤

Hello Tiiki/Pruls (non je n'arrive pas à t'appeler Pruls)

J'ai passé un moment un peu hors du temps en te lisant. Je sais pas trop me l'expliquer, mais j'avais le sentiment d'être ailleurs 

C'est peut-être bête, mais ça m'a émue que cette dépression ne touche pas un être humain, mais une fée (même si à plein de moment je me disais que c'était une abeille aha). ça permet de prendre un peu de recul sur la situation je trouve, mais en même temps ça rend ça encore plus triste quand on réalise que la dépression peut toucher tout le monde, même une fée qui pour moi est un être pur, joyeux et insouciant (oui je lis fée et je pense à Clochette, qui n'est pourtant pas si pure)

J'adore l'image des rouages. Je trouve que ça représente parfaitement la situation. Il ne suffit pas de le vouloir (même si c'est un pas), il faut que toute la mécanique suive pour réussir à sortir la tête de l'eau

Sinon Cornaline trop choupette je l'aaaaime. Comme quoi il suffit d'un rien pour soutenir quelqu'un. J'espère qu'elle réussira à aider Sphène, mais déjà rien que ce petit geste mérite un énorme câlin. T'es géniale Cornaline !

Merci beaucoup pour ce joli texte !

Hello ! Tu as piqué ma curiosité avec cet univers où j'imaginais des fées (des abeilles ?) dans une petite ruche qui ne cesse jamais de travailler et de bourdonner. Utiliser la dépression dans ce genre de contexte est surprenant et intrigant. Merci pour ce texte ! 

Lyssa

Cette allitération en "s" dès le début de ton récit : WONDERFUL ! C'est très immersif, dès les premières phrases ! Tu as vraiment une écriture hyper fluide, des mots justes, efficaces, que je jalouse mais d'une force... Je crois que tu n'imagines même pas. 

C'est étrange, si je dis que je me suis grave identifiée à Sphène ? Sa dépression, ses pensées, qui virent à la paranoïa, tout ce qui la conduit à cette isolation, le fait de se sentir dénigrer... Y'a une sensibilité vraiment touchante. On la sent submergée, dès le début, par les sons, les bourdonnements, mais aussi dans ses gestes : c'est la larme qui lèche sa joue. Ce n'est pas elle qui pleure et wooooah.... Cette forme passive est juste... magnifique ! 

On croirait presque qu'elle perd le contrôle de ses gestes par moment, qu'elle ne les maîtrise pas complétement. J'ai bien aimé tout ce vocublaire autour de la mécanique, cette façon d'aborder les relations, son rapport à soi, aux autres aussi, comme des schémas préconstruits, des choses qui devraient fonctionner d'elles-mêmes, évidentes (bah mécaniques quoi...). C'est hyper pertinent ! C'est vraiment un texte sur l'altérité, l'individualité au final... 

La fin est tellement douce ! Cornaline a mon coeur ! J'ai vraiment adoré ! Merciiiiii Tiiki/Pruls Priiki/Tiikuls/Truls ❤❤❤❤❤

Pouhlalalala ! C'est un petit bijou ton texte. Je suis toujours très sensible au sensoriel en lecture ( le sensation de cire sur les yeux, lorsqu'elle s'agripper m les cuisses etc ), ça me toyche énormément et j'adore ta façon de le manier ! Et puis j'aime beaucoup le fait que dans cette depression dont ta protagoniste est victime tu abordes la paranoïa, qui isole alors qu'on a besoin d'aide et sappe la confiance avec les autres, le manque d'estime de soi, et aussi le contact physique avec quelqu'un - ça résonne beaucoup avec l'année de merde qu'on a eu. Mais comme ça finit sur une note d'espoir je trouve ça hyper lumineux ! 

Sur ce, je vais me goinfrer de miel :D