Lien Facebook



En savoir plus sur cette bannière

- Taille du texte +

Notes d'auteur :

Coucou tout le monde !

Je me rends compte que je n'ai plus posté depuis janvier de cette année alors que j'ai encore que j'ai "encore" 15 chapitres d'avance. Oui, oui, je considère que c'est une petite victoire pour moi qui écris souvent des histoires où je n'ai pas de chapitres d'avance. Bref, je suis désolée, la fin d'année 2021 a été difficile et ce début aussi mais, j'espère avoir plus de temps pour publier à nouveau plus régulièrement comme avant.

A dans une semaine,

<3

Mary

— Ne t’inquiète pas pour eux.

 

Debout près de la porte de la cuisine, je me retiens difficilement d’aller vérifier que Jamie et Angie ne sont pas en train de s’étriper en silence pour ne pas nous alerter. Je sais qu’Angie en serait capable. Les cris ont fait place au silence, et cela m’inquiète un peu – beaucoup -.

 

Alexander a profité de mon inattention pour se glisser derrière moi. Ses bras encerclent ma taille, son menton repose sur mon épaule droite.

 

— Elle sait que tu l’aimes beaucoup et que tu as fait ça pour elle, continue-t-il en entrelaçant nos doigts sur mon ventre.

 

Il a sans doute raison. Nous sommes trop proches pour qu’elle m’en tienne rigueur trop longtemps – jusqu’à Noël sans doute – je ne devrais pas trop attendre.

 

Je ferme les yeux et profite de son étreinte.

 

— Que j’aime faire la conversation pour deux, ajoute-t-il avec amusement en faisant référence à ce qu’il m’a dit en Écosse lorsque nous nous sommes croisés pendant la nuit dans le salon de l’auberge.

 

Je ris. Je ne sais pas si c’est le fait de savoir que tout va sans doute s’arranger pour ma meilleure amie ou la présence de l’acteur à mes côtés, mais je me sens soudainement de très bonne humeur.

 

— C’est que tu te moques, gronde-t-il doucement en déposant sa bouche dans mon cou.

 

Ses lèvres et son souffle chaud sur ma peau me font frisonner.

 

— Même pas, je réponds en me blottissant un peu plus contre lui.

 

Ses bras se resserrent autour de mon corps, l’arrière de ma tête repose contre son épaule droite. Mes yeux rencontrent les siens pendant qu’il rigole. Il est tellement beau. Moi, quand je rigole, j’ai l’impression d’être un mauvais croisement entre une grenouille pour les bonds de mon corps et un mauvais imitateur pour le rire le plus idiot du monde. Alors que lui n’est que grâce et élégance.

 

Lorsqu’il redevient sérieux, ses yeux sont à nouveau fiévreux, et je sens qu’il a très envie de moi. J’en suis certaine parce que son téléphone est posé sur la table de la cuisine. Ses mains quittent mon ventre pour frôler mes seins à travers mes vêtements. Je retiens mon souffle pendant que mon corps frissonne en réponse à ses caresses. Les mouvements de son corps suivent les miens. Ce collé-serré est sensuel et très érotique, je ne me serrais jamais cru capable avant lui.

 

 

 

Cependant, nous nous stoppons bien vite lorsque des rires résonnent dans la maison. Ils viennent du salon où Angie et Jamie sont depuis l’arrivée de ce dernier.

 

— Tu vois, murmure Alexander avant de me faire pivoter vers lui.

 

Un peu déstabilisée par le mouvement, je retiens un cri de surprise en m’accrochant à ses avant-bras. J’atterris tout contre lui, le nez contre son torse. Pendant qu’il dépose sa main droite dans le bas de mon dos pour me rapprocher un peu plus, je dépose mes deux mains à plat sur son torse. Alexander me sourit, je lui souris à mon tour. Mon cœur ne s’est pas calmé depuis notre petite danse improvisée, son parfum nous englobe tous les deux et me tourne légèrement la tête. J’ai l’impression d’avoir bu. Mes sens sont en éveil.

 

Les regards gourmands qu’il jette à mes lèvres ne me font pas hésiter sur ses intentions. J’en ai la confirmation, quand il baisse légèrement la tête pour atteindre mes lèvres impatientes. Me voilà devenue accro à ses baisers.

 

Est-ce mal de l’être ? Je ferme les yeux et repousse le plus loin possible les questions qui me viennent à l’esprit. Ce n’est clairement pas le moment !

 

Je suis impatiente de recevoir ma dose. Pile au moment où ses lèvres se posent sur les miennes, la sonnette de la porte d’entrée nous stoppe.

 

— Dès que je reviens de Vancouver, je la déconnecte, grommelle-t-il, en collant son front contre le mien.

 

La respiration saccadée, je ris doucement. C’est tout de même la troisième fois qu’il est interrompu. Je quitte l’abri de ses bras et m’avance dans la maison.

 

 

 

Je n’ai pas besoin d’ouvrir la porte pour savoir que c’est Eleanore et mes parents. J’entends ses babillages surexcités à travers le bois du seuil d’entrée.

 

— Maman, s’écrie-t-elle en se jetant dans mes bras lorsque j’apparais en souriant.

 

Je me baisse pour la serrer très fort contre moi.

 

Même si l’équipe d’Alexander a réglé en quelques minutes le souci des journalistes amassés devant chez nous, nous rentrons rapidement à l’intérieur. Je n’ai pas envie que nos retrouvailles à Eleanore et moi se retrouvent dans la presse people.

 

Bien sûr, la contrepartie pour avoir un peu de tranquillité a été de promettre une interview dans une grande émission nationale. Alexander -plus désolé que jamais – m’a fait comprendre que cela pourrait aider à calmer la presse. Pendant son séjour à Vancouver, son équipe me préparera le plus possible. Mon ventre est déjà tordu d’angoisse.

 

Eleanore dans mes bras, je respire – comme une maman en manque – son odeur. Elle m’a tant manquée, comme si nous venions de nous retrouver après des mois de séparation. Alors que ça ne fait que deux jours que je ne l’ai pas vue. C’est déjà trop pour moi ! elle fait partie de moi, et je ne conçois pas un jour sans sa présence. Impossible de me passer de son rire, de son visage qui s’illumine lorsqu’elle découvre quelque chose...impossible de me passer d’elle tout simplement. Elle, mon rayon de soleil, ma vie.

 

 

 

Papa m’embrasse avant de s’éloigner dans le couloir pour observer les nouvelles créations de sa petite-fille. J’aime les accrocher sur les murs du couloir d’entrée, ainsi c’est la première chose que je vois en rentrant à la maison et la dernière quand je la quitte.

 

— Et voilà notre jeune mariée, s’écrie Jack en me faisant un baisemain pendant que je lève les yeux au ciel.

 

— Jack !

 

— Je ne fais qu’énoncer un fait, ajoute-t-il en ajustant la pochette de son costume.

 

C’est sa manière de couper net à toutes menaces de ma part. C’est qu’il est malin, mon adorable beau-père. Et surtout, il me connaît trop bien. Lorsque c’est fait, il est le premier à rejoindre Angie, Alexander et Jamie.

 

Angie et Jamie sont physiquement très proches. Ma meilleure amie est assise sur ses cuisses – alors qu’il y a énormément de place sur le canapé -. Jamie ne quitte sa peau que pour saluer mes parents, qui sont bien trop polis pour commenter tout ça. « Qu’ils se prennent une chambre », je pense en faisant les gros yeux à Angie qui comprend le message puisqu’elle chuchote quelque chose à Jamie qui la libère à contrecœur.

 

 

 

Une fois que je suis certaine de ne pas devoir remplir un seau d’eau froide pour les séparer, je dépose Eleanore sur le sol pour qu’elle aille faire un gros câlin à son papa. Alexander rayonne de bonheur en la voyant. Cela se voit qu’il est dingue de sa fille.

 

— Bonjour papa, murmure-t-elle en se blottissant dans ses bras.

 

— Bonjour mon ange, répond doucement l’acteur en la serrant contre lui.

 

Attendrie, je souris sans les quitter des yeux. Lorsque Eleanore quitte les bras de son papa pour rejoindre sa marraine, je vais le rejoindre en m’asseyant sur l’accoudoir juste à côté de lui. Directement, il passe son bras droit autour de moi.

 

Jack donne un discret – pas si discret – coup de coude à mon père pour qu’il nous regarde. Ce dernier sourit, pendant que le premier tape silencieusement dans ses mains en souriant un peu trop. Il doit nous observer depuis que nous sommes entrés dans la pièce, et a dû remarquer que je suis plus détendue en la présence de l’acteur.

 

 

 

Une heure plus tard, il ne reste que nous trois. Pendant que le père et la fille jouent aux briques de construction en bois, je me suis blottie sous un plaid pour lire un livre.

 

— Vu la neige, papa ?

 

Eleanore montre la fenêtre. La neige continue de tomber et transforme les rues. Très concentré sur sa tâche, Alexander regarde l’extérieur avant de sourire à notre fille. Je suis une fois de plus frappée par la ressemblance entre le père et la fille.

 

— Oui, il y a beaucoup de neige, répond-il, en plaçant un cube de plus sur la tour qui menace de s’écrouler d’un moment à l’autre.

 

Cela se voit qu’Alexander veut profiter le plus possible de la présence de notre petite puce avant de partir à Vancouver. Il sait que chaque minute est importante.

 

 

 

Nous nous sommes d’ailleurs arrangés pour que j’aille le conduire à l’aéroport. Eleanore restera chez ses parents. Il avait trop peur que nous soyons, elle et moi coincées par une foule de paparazzis. Il sait d’expérience que ces derniers se moquent de l’arrangement que nous avons passé avec la presse. Tom – qui a sans doute des choses plus intéressantes à faire que de me servir de garde du corps – nous accompagnera. Cet homme est trop gentil. Il doit nous rejoindre chez les parents d’Alexander.

 

Même si je suis totalement d’accord de protéger Eleanore – et je ferai tout ce qui est possible de faire pour -, je trouve qu’Alexander est souvent trop paranoïaque. J’aurais très bien pu me débrouiller sans Tom, mais, Alexander ne veut rien savoir !

 

 

 

— Et si nous allions au parc dont tu me parlais, je propose en m’étirant.

 

Alexander lèvre les yeux vers moi et m’observe. Pour une fois, les expressions de son visage m’aident à comprendre ce qui lui passe par la tête. Il est en train de peser le pour et le contre de mon idée.

 

Pour ne pas lui laisser le temps de trouver trop d’arguments contre, je me lève du canapé et viens m’accroupir devant lui pour qu’il me regarde dans les yeux lorsque j’ajoute doucement :

 

— Alexander, allons faire de la luge au parc.

 

Je lui fais mon sourire le plus adorable en battant plusieurs fois des cils. Ça fonctionne souvent dans les romans. Alexander ne me quitte pas des yeux sans rien dire.

 

— Nous n’avons pas de luge !

 

C’est ce qu’il croit. Je lui fais un clin d’œil, et me rend le plus vite possible dans l’abri de jardin où la luge est rangée. C’est une vieille luge en bois que j’ai eu l’année de mes six ans. Elle a vécu, mais elle est encore super et puis, Eleanore l’adore.

 

 

 

Lorsque je reviens dans la pièce avec mon butin, ils sont en train de ranger les cubes dans le bac correspondant, et je vois, au moment où Alexander lève les yeux vers moi, qu’il est déçu. L’absence de luge était l’excuse idéale pour annuler la sortie au parc. Cependant, il est hors de question que sa célébrité nous empêche de vivre !

 

Pendant qu’il charge ses sacs de voyage dans la voiture, je prépare Eleanore. Je lui mets sa combinaison de ski mauve au-dessus de ses vêtements. Pendant qu’elle sautille dans sa chambre en prévenant tous ses doudous qu’elle va jouer dans la neige, je prépare des vêtements pour la changer après le parc. Je me rends dans ma chambre et fais pareil pour moi. J’enfile ma veste de ski noir, attrape un jean et un pull vert que je mets dans le sac avec les affaires d’Eleanore.

 

Je sors de ma chambre avec un bonnet et des gants dans les mains. Je suis prête et aussi impatiente que notre fille d’aller jouer dans la neige.

 

 

 

Pendant que je vérifie que j’ai bien fermé la porte arrière, Alexander installe Eleanore dans ma voiture. Celle d’Alexander restera devant chez nous pendant son absence, et comme je n’ai pas l’habitude de conduire sa voiture, je préfère que nous prenions la mienne. Avant de fermer la porte d’entrée, j’attrape un petit sac en papier. C’est mon cadeau de mariage pour Alexander, et aussi une façon de m’excuser à nouveau de l’avoir privé de notre fille jusqu’à présent.

 

Je cache l’emballage dans mon sac à main et descends les marches pour les rejoindre.

 

Alexander roule prudemment en m’expliquant différentes choses concernant son équipe. Je l’écoute avec attention en regardant la neige tomber.

 

 

 

Nous arrivons rapidement au parc qui n’est pas loin de chez ses parents, ce qui va nous permettre de jouer un peu plus longtemps que si nous avions été ailleurs. Il gare la voiture sur le parking avant.

 

— Je venais souvent ici quand j’étais enfant, explique-t-il en coupant le moteur.

 

Je me tourne vers lui en souriant.

 

— Contente que tu partages ce lieu avec nous.

 

Alexander me sourit et, se penche vers moi pour déposer un bref baiser sur mes lèvres. Baiser qui affole mon cœur, qui cogne fort dans ma poitrine.

 

« Cet homme va me tuer ! », c’est la seule pensée cohérente qui me vient à l’esprit lorsqu’il se recule. Il est content de voir l’effet que ses baisers ont sur ma personne. Cela se voit au sourire charmeur qu’il me lance.

 

— Tu es si belle quand tu rougis, ajoute-t-il en sortant de la voiture.

 

Avant de fermer la porte, il me fait un clin d’œil amusé. Je ris en me détachant.

 

 

 

Rapidement, surtout parce que Eleanore s’impatiente, je sors de la voiture, fais le tour et ouvre sa portière pour vérifier qu’elle est bien couverte. Quand mon inspection est terminée, je la dépose sur le sol, juste à côté de moi. Elle est contente de marcher dans la neige qui craque sous ses pieds. Elle saute, tape dans les mains en marchant. Nous entrons dans le parc par la grande entrée et marchons quelques minutes pour trouver un coin tranquille juste pour nous trois.

 

Quand Alexander juge que l’endroit est suffisamment isolé, il dépose la luge sur le sol et se tourne vers notre fille. Eleanore s’amuse à attraper de la neige avec ses moufles en riant à gorge déployée. Mon cœur de maman se réchauffe.

 

— Eleanore, tu veux venir sur la luge ?

 

Il s’est accroupi devant elle pour être à sa hauteur. Eleanore acquiesce en frappant dans ses mains. Elle est tellement contente d’être là. Il prend Eleanore dans ses bras et la place sur le jouet en bois. Quand il est sur qu’elle ne risque pas de tomber, il tire doucement sur la corde. La luge glisse lentement sur la neige.

 

— Pu vite, pu vite, crie-t-elle.

 

Alexander me questionne du regard, j’acquiesce. Je lui fais suffisamment confiance.

 

— Accroches-toi ma chérie.

 

Elle sert les deux poignées pendant que son papa se met à courir.

 

 

Vous devez vous connecter (vous enregistrer) pour laisser un commentaire.