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Notes d'auteur :

Attention scène érotique dans le chapitre ! ;)

 

Encore quelques minutes

 

C’est la première chose qui me vient à l’esprit quand j’ouvre difficilement les yeux. Je suis épuisée. Exténuée. Je sens sous moi les poils doux du tapis gris qui caressent ma peau nue et sur mon corps, le plaid qu’Alexander a attrapé sur le canapé pour nous couvrir.

En repensant à cette nuit, je souris. C’était incroyable. Dingue. Romantique. Erotique.

Nous nous sommes découverts passionnément à plusieurs reprises. Les premiers rayons du soleil s’infiltraient à travers les volets en persienne lorsque, épuisés, nous nous sommes endormis l’un contre l’autre.

Au souvenir des baisers fougueux que nous avons échangés, ma main droite se pose instinctivement sur mes lèvres que j’imagine rougies et gonflées.

— Bonjour ma chérie.

Mon sourire s’agrandit.

— Bonjour.

Je me tourne vers Alexander avant de m’étirer paresseusement. Un peu comme un félin...légèrement courbaturé. Mon geste fait glisser le plaid. Les yeux de mon mari se posent sur ma poitrine découverte. Après cette nuit, il est un peu plus difficile de rougir face à lui alors, je soutiens son regard enflammé. Ses cheveux sont en batailles, sa barbe de plusieurs jours – merci le tournage – accentue ce faux air de mauvais garçon, ses yeux verts sont plus sombres et sa bouche, elle, est un appel aux baisers ! N’y tenant plus, je dépose mes lèvres sur les siennes pendant qu’il me fait prisonnière de ses bras.

Mon corps, que je découvre insatiable, se réveille et réclame à nouveau d’être repu par lui. Alexander aussi n’attend que ça. Sa virilité au garde-à-vous est prête à reprendre du service. Pourtant, nous prenons notre temps. Assise sur lui, j’ai l’impression d’être une adolescente qui découvre ses premiers émois amoureux et, qui profite de l’absence parentale pour expérimenter la sexualité.

La respiration saccadée par nos jeux, je souris contre sa bouche lorsque son téléphone se met à sonner. Cela faisait longtemps que nous n’avions pas été interrompu ! Même si, ce running gag ne m’avait réellement pas manqué.

Ses mains quittent rapidement ma poitrine qu’il cajolait pour essayer d’attraper son portable sur la table basse à sa droite. Le tout bien sûr, sans me lâcher. Maladroite comme je suis, c’est une cascade que je n’aurais pas faite.

 

Alexander soupire en regardant son écran.

— Tout va bien ?

Son regard est lointain. Son visage plus sombre et sérieux. J’essaie de quitter ses jambes pour le laisser respirer mais il me retient et me serre contre lui.

— Quand Tom m’a prévenu, j’ai cru devenir fou. J’avais besoin de te voir, voir de mes yeux que tu allais bien. Alors, j’ai pris un billet d’avion et ai quitté Vancouver le plus rapidement possible. Ce n’est que sur le chemin de l’aéroport que j’ai prévenu mon agent. Le tournage n’est pas terminé. Je devrais déjà être dans l’avion du retour, m’avoue-t-il en me serrant plus fort. Je suis vraiment désolé ! Je n’ai pas envie de partir, surtout maintenant, ajoute-t-il en déposant un chaste baiser sur mes lèvres mais, je me suis engagé pour ce film et, je ne peux pas faire ça à l’équipe.

Dans ses yeux c’est la tempête. Je vois que son devoir lutte contre son envie de rester avec moi.

— Je te remercie d’être revenu pour moi, je murmure en déposant mes lèvres sur les siennes. T’avoir à mes côtés hier soir m’a fait du bien, mais je comprends que tu doives y retourner.

Une pointe de tristesse me traverse le coeur mais je sais que son retour parmi nous est pour bientôt. Je suis aussi consciente que l’attente sera très longue pour moi. Il ne peut plus en être autrement à présent. Pas après ce que nous avons vécu cette nuit.

 

 

 

Pendant qu’Alexander prend une douche rapide, que j’ai refusé de prendre avec lui, je range le salon. Mon côté maniaque n’est jamais très loin. Je suis en train de bouger le canapé lorsqu’il apparaît dans la pièce aussi frais que si, il avait dormi une nuit complète dans un bon lit et non, que quelques heures à même le sol.

Véritable gentleman, il vient m’aider à replacer le meuble qu’il a bougé la veille pour m’apprendre tous ces mouvements de défense. Nous ne parlons, nous n’avons pas besoin. Les regards que nous nous lançons sont suffisants et veulent dire bien des choses. Les siens ne sont pas difficiles à déchiffrer. Son regard brûlant se promène sans pudeur sur mon corps à nouveau caché par les vêtements de la veille.

Je suis en train de bouger les coussins du canapé pour la seconde fois, lorsque je sens son souffle chaud contre mon oreille.

— Ces vêtements sont la définition de la tentation.

Amusée, je secoue la tête. Mon vieux pantalon de yoga et mon t-shirt XXL ne sont pas ce qui a de mieux pour séduire un homme. Par contre, ils sont vraiment confortables et ça, c’est le plus important !

— Ton pantalon est tellement fin que j’ai l’impression que tu es nue contre moi...c’est tellement érotique, explique-t-il en caressant lentement mes fesses. Et ton t-shirt, lui, ne cache rien grand-chose et encore plus quand tu te penches en avant.

Toujours collé contre moi, ses mains partent à la découverte de ma poitrine. Lorsque ses doigts viennent cajoler mes tétons à travers le tissu de mon vêtement, je laisse tomber la tête en arrière contre son épaule. Cette sensation est indescriptible ! C’est tellement bon !

— Merde ! Jure-t-il entre ses dents, je ne vais pas réussir à marcher jusqu’au taxi avec l’érection que je me paie.

Je pouffe de rire en me frottant lentement contre lui pendant qu’il grogne. Je n’ai pas besoin de voir sa tête pour savoir qu’il est en train de calculer l’heure d’arrivée du taxi.

— Tant pis, il m’attendra un peu !

J’éclate de rire au moment où il me pousse sur le canapé avant de recouvrir mon corps du sien pendant que sa bouche rejoint la mienne.

 

Quelques minutes plus tard, je l’accompagne sur le pas de la porte pour lui dire au revoir. Alexander n’a plus aucune difficulté à marcher.

Avant qu’il ne descende les marches du perron, j’attrape les deux pans de sa veste en cuir et l’attire contre moi pour déposer mes lèvres sur les siennes. Le geste me surprend autant que lui. Je ne suis d’ordinaire pas aussi démonstrative. L’acteur m’embrasse en me serrant contre lui jusqu’au moment où le chauffeur de taxi klaxonne pour nous rappeler qu’il est là et qu’il attend. Alexander soupire, s’écarte légèrement de moi avant de déposer un dernier baiser sur mes lèvres.

— A bientôt Madame Wills, murmure-t-il en descendant les marches d’un pas rapide.

Debout sur le pas de la porte, je me blottis encore plus dans le plaid que je tiens serré au-dessus de mes vêtements et le regarde s’éloigner en souriant. Alexander marche élégamment malgré la neige.

De mon côté, avec des conditions météorologiques pareilles, ma démarche ressemble à celle d’un canard.

Avant de monter dans le taxi, il se tourne vers moi et m’envoie un baiser que je – et je n’aurais jamais cru que je le ferais un jour – réceptionne avec ma main droite avant de la coller contre mon coeur. Amoureux de la guimauve, bonjour !

La neige tombe pendant que le taxi s’éloigne. Malgré le plaid, le froid me pique légèrement la peau mais, je reste sur le perron et regarde le véhicule tourner à droite avant de disparaître.

Ce ne sera pas si long !

C’est ce que je me répète en boucle en rentrant à l’intérieur où la chaleur m’englobe pendant que je monte à l’étage pour prendre une longue douche bien chaude. Mon corps est courbaturé. Mais, je ne regrette rien !

 

***

 

La voix de Selena Gomez résonne dans ma chambre. Elle parle d’amour et de rupture. Le son de sa voix me transporte pendant que je termine de me préparer. Je suis en train de ranger ma chambre lorsqu’on sonne à la porte.

Je pense tout de suite à Alexander. Peut-être a-t-il renoncé à partir pour rester à Londres avec Elenore et moi ? Je m’en veux directement ! C’est égoïste de penser comme ça !

Puis soudain, venu de nulle part des flashs de ma sortie d’hier me reviennent en mémoire. Ces gens qui se bousculent pour avoir une photo de Tom et moi. Les cris. Les flashs. J’ai des frissons. Mon ventre se tord. Et si c’était eux ?

Lorsque la sonnette retentit une troisième fois, je pince les lèvres. Je pourrais faire semblant de ne pas être là. Me cacher dans ma chambre et attendre. Si personne n’ouvre la porte, ils partiront sans doute !

Je suis sur le point d’opter pour cette solution lorsque, je croise mon reflet dans le miroir. Ce que j’y vois me terrorise encore plus que ce que j’ai vécu hier.

Je ne me suis jamais vue aussi effrayée. Aussi fragile ! Jamais !

Mon regard se fait plus dur. Il est hors de question qu’ils me gâchent la vie ! Hors de question qu’Elenore ne puisse plus sortir au parc parce que sa maman a peur. Je refuse ça !

 

Petit à petit, ma peur est remplacée par la colère. Prête à en découdre, je descends rapidement les marches, me rend dans le hall d’entrée et ouvre la porte dans un geste impatient.

— Il était temps !

Ce ne sont pas les paparazzis ! C’est bien pire ! A côté de cette personne, Satan est un enfant de coeur. Son assistant se tient un pas derrière elle.

— Barbara ! Qu’est-ce-que tu fais là ?

— Je n’ai plus le droit de venir embrasser ma chère fille ?

 

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