- Je viens vous conduire à votre cours de transmission de mémoire, indiqua L’Hermite pour expliquer sa présence dans l’espace de Thomas.
Ses deux sbires ne lui laissaient pas beaucoup le choix de toute façon.
- Par contre, passez-vous un linge sur le visage sinon vous risquez d’effrayer les petits, commanda son pacificateur d’esprit.
- Les petits ?
- Obéissez, vous verrez bien et dépêchez-vous. C’est terrible ce questionnement perpétuel !
Thomas fut conduit ensuite près d’un tunnel translucide, avec à l’intérieur une sorte de wagon, lui-même transparent. Devant le regard stupéfait du jeune homme L’Hermite précisa :
- Ceci est un tube de transport. Il va nous amener vers l’espace d’apprentissage.
Thomas grimpa dans un des fauteuils du wagon et se laissa harnacher.
- Attention, les premières fois peuvent être perturbantes, Tanneguy.
Le jeune homme remarqua tout de suite le sourire en coin des deux gardes. C’était sûr, il allait morfler. D’autres personnes, dont des groupes d’enfants, prirent place également. Puis les portes se fermèrent et un bruit de gonflement se fit entendre. Thomas eu alors l’impression d’être une boule de flipper sur le point d’être lâchée.
D’un coup, il fut plaqué sur son siège, le souffle court et le cœur battant à cent à l’heure. Il parvint à regarder à travers ce tube pour voir plusieurs mètres en bas, la place et le chêne s’éloigner, puis ils frôlèrent les immeubles et leur jardin suspendu pour y voir des cultures et plus loin encore, l’océan, qu’ils surplombèrent. Il vit bientôt apparaître une plate-forme avec au centre, une construction entourée d’éoliennes. Leur wagon se dirigea vers une ouverture dans le bâtiment, mais ne perdait pas en vitesse pour autant. Thomas ne put retenir un cri de frayeur lorsqu’ils entrèrent à pleine vitesse dans l’immeuble pour enfin freiner brusquement.
Essoufflé, le jeune homme faillit s’évanouir à l’ouverture de la barre de sécurité ce qui intrigua fortement les enfants qui furent sommés de descendre. Thomas prit quelques minutes pour reprendre ses esprits et sortit à son tour. Les éoliennes alentours faisaient un bruit sourd alors que pour la première fois depuis son arrivée, il sentit le vent sur son visage.
- On annonce un orage dans un mois, déclara L’Hermite, le sourire aux lèvres.
- whaouuu, lancèrent en cœur les enfants.
Thomas, lui, était bien trop occupé à regarder derrière lui pour écouter. Au loin, il apercevait leur point de départ : la cité des vents. C’était une plate-forme aussi, une plate-forme géante. Cela expliquait au moins les allusions à la terre ferme.
- Et oui Tanneguy, voilà bien trop longtemps que l’homme a du quitter le sol pour se réfugier ici. Tout vous sera expliqué en transmission de mémoire. Allons-y.
Ils entrèrent donc dans le bâtiment et montèrent au premier étage où régnait une certaine effervescence. Thomas remarqua tout de suite que plusieurs générations se côtoyaient. Jusqu’à présent, tous étaient vêtu de lin blanc, mais là, il y avait différentes couleurs de vêtements.
- Selon les cycles, expliqua le pacificateur d’esprit. Par ici, lui indiqua-t-il ensuite.
Il y avait un escalier central, puis tout s’axait par étage, encore.
- J’imagine que je commence en bas.
L’Hermite le regarda, mais ne répondit pas.
- Ca veut dire oui, donc, conclu Thomas.
L’Hermite fit ensuite glisser une porte donnant sur une pièce remplie d’enfants d’une dizaine d’années.
- Je vais quand même pas….
- Suivre des cours avec les jeunes pouces, si, s’amusa l’homme. Nous reprenons les bases.
Quand Thomas s’avança dans la pièce, des murmures montèrent dans les rangs des enfants assis sur des nattes.
- Ca n’est pas courant, déclara la vieille femme en charge des cours.
- Vraiment ? Tous les revenants ne suivent pas ces cours alors ?
La femme parue prise au dépourvu et regarda L’Hermite les yeux pleins de détresse.
- Nous tentons une nouvelle approche avec vous Tanneguy, se justifia L’Hermite.
- C’est cela oui, pensa le jeune homme.
Pourtant, il se prit au jeu et pendant plusieurs semaines, il se rendit à ces cours, presque avec entrain. Il apprit ainsi que deux guerres successives avaient fait rage au milieu du XXIe siècle. D’abord de religion, puis de ressources. C’est avec cette dernière que les hommes utilisèrent des bombes atomiques qui ravagèrent le globe. D’abord divisée par deux, la population de la terre ne cessa de décroitre et c’est là qu’un groupe de brave, les anciens, mêlant d’imminents scientifiques à des défenseurs de la planète, entreprirent la création des cités pour sauver un maximum d’humains et vivre en harmonie avec l’environnement.
- Pourquoi les ponctions sont importantes ? demanda la professeur.
- Pour savoir si on va bien, répondirent en cœur les enfants.
- Pourquoi est-ce mieux de vivre dans les quartiers d’enfants ?
- Parce que l’on peut apprendre l’ordre, l’indépendance et se passer de sentiments superflus, rétorquèrent encore les enfants en bons perroquets.
- Qu’est-ce qui est le plus important dans la vie ?
- La Mère Planète, les anciens et la cité, madame.
- C’est bien les enfants…et Tanneguy, vous pouvez disposer.
Les journées du jeune homme se ressemblaient toutes : ponction, vénération de la Mère Planète, ponction, cours, ponction, espace d’alimentation, course, ponction.
Cela faisait maintenant quelques jours qu’il avait atteint le niveau 2, c’est-à-dire, les gens quasiment respectables. Encore un niveau et on lui assignerait un métier, un autre encore et une fois par mois, on lui choisirait une reproductrice. C’était cela la cité, tout était régenté, les sentiments et l’esprit critique étaient les ennemies de l’ordre et devaient disparaître. Parfois, Thomas se remémorait son ancienne vie puis il regardait autour de lui et soupirait, cela avait-il même vraiment existé. Soudain, la porte de son espace particulier s’ouvrit pour laisser apparaître Isidore, plus calme et propre que la première fois qu’ils s’étaient vus.
- Reconnaissance éternelle et dévotion, Tanneguy.
- Reconnaissance éternelle et dévotion, Isidore, répondit Thomas, méfiant.
- Maintenant que nous sommes au niveau deux, nous pouvons contribuer à l’énergie collective en nous regroupant dans l’espace physique. Acceptes-tu Tanneguy ?
- Tu veux dire courir en salle, n’est-ce pas ?
Isidore ne répondit rien et pendant une seconde Thomas se dit que l’endoctrinement avait fonctionné sur lui.
- Je te suis Isidore, lâcha enfin le jeune homme.
- On m’a dit que tes ponctions sont régulières et abondantes, est-ce vrai ?
- Trop. Je ne sens plus mes veines, pourquoi autant de test, je te le demande !
Les deux hommes entrèrent dans un couloir qui allait les mener vers l’espace physique, à quelques mètres.
- Oserais-tu remettre en cause les décisions des anciens ? demanda Isidore l’air offusqué.
- Non je n’oserai pas, reconnaissance éternelle et dévotion, répondit-il.
- Et ben … T’as tors baltringue, lui murmura Isi, en le poussant dans un coin.
- Putain, mais tu joues à quoi ? demanda Thomas, ça fait des semaines que j’attends !
- Les ponctions qu’on te fait, c’est pas pour ta santé.
- C’est pour quoi ?
- Les anciens. Enfin… Un en particulier.
- Soit plus précis, intima Thomas.
- Écoute, l’illusion, ça n’existe pas. Ils t’ont fait venir grâce… À une machine à remonter le temps et ceci dans un but précis. Prépare-toi à partir, d’après mes infos, ça risque de devenir moche pour toi et pour tout le monde par la même occasion. On te renvoie ce soir. Il y a un orage de prévu.
- Une machine à remonter le temps maintenant. Chui en train de devenir fou, c’est ça ? Je suis dans un délire hallucinatoire à l’hôpital en fait…
- Thomas, c’est sérieux, ce soir je viens te cherch…
Isi ne put finir sa phrase, L’Hermite venait d’entrer dans le couloir, toujours entouré de ses gardes.
- Le voilà ! Les rassemblements sont interdits, séparez-vous tout de suite. J’ai à vous parler Tanneguy, lança-t-il sur un ton autoritaire, laissez-nous Isidore.
Ce dernier s’exécuta tout en faisant un signe de tête à Thomas.
- Par ici Tanneguy, j’ai quelqu’un à vous présenter. Quelqu’un qui est fier de vos progrès.
Ensemble ils montèrent plusieurs étages jusqu’à ce que L’Hermite lui fasse signe d’entrer dans un couloir puis une petite pièce médicalisée. Thomas prit peur et tenta par réflexe de faire demi-tour, c’est alors que les gardes se jetèrent sur lui et le plaquèrent sur la table d’examen au centre de la pièce avant de l’y attacher. Pour s’assurer de son silence, ils lui mirent également un bâillon. Puis, L’Hermite actionna l’élévation de cette table, jusqu’à ce qui soit à la perpendiculaire. Pendant ce temps, Thomas se débattait autant qu’il le pouvait, en vain.
- Calmez-vous Tanneguy, la personne qui s’apprête à entrer est l’une des plus puissantes du monde. Un ancien. Vous rendez-vous compte du privilège qu’il vous fait ?
Ces paroles ne calmaient pas Thomas qui gesticulait et hurlait à travers son bâillon. Soudain, un homme entra, seul. Il était ridé, voir fripé, impossible de lui donner d’âge. Tous baissèrent la tête devant lui et se retirèrent de la pièce sans un mot. Son entrée ne calma pas pour autant le jeune homme.
- Tu vois, c’était l’idée de L’Hermite de changer ton prénom, il pensait que ça contribuerait à maintenir ta mémoire dans le flou et te fixer une nouvelle personnalité. J’y ai presque cru, mais maintenant, ça n’a plus aucune importance.
Thomas grommela.
- Tu te demande ce qu’on fait ici et qui je suis, bien sûr. Vu ce que je te réserve, tu as le droit de savoir. Vois-tu, il y a très longtemps de cela, quand j’étais encore enfant, mon frère, que je vénérais, est mort. Apparemment, il avait perdu trop de sang et les transfusions reçues ne furent pas suffisantes. Ce jour-là, je m’étais juré de trouver une solution et je fis de brillantes études, puis de la recherche. Je fis alors une découverte des plus étonnantes, et même, je peux le dire maintenant, révolutionnaire. Je ne vais pas entrer dans les détails, mais disons qu’après un procédé de purification, une injection de sang permet de ralentir le vieillissement des organes. Bon, j’avoue, les expériences que j’ai pu mener pendant la 3ème guerre ont été cruciales. C’est comme cela que c’est crée notre groupe. Des chercheurs comme moi, mais aussi des architectes, des ingénieurs… Nous sommes vingt au total. L’idée de la plate-forme est venue durant la 4ème guerre, le chaos sur la terre ferme nous a permis de soudoyer pas mal de monde et puis, la perspective de l’immortalité aussi. Tu serais étonné de ce qu’étaient prêt à faire les grands du monde pour être immortels. Tu te doutes bien qu’ils ne l’ont jamais eu, pas dignes. Ca nous a demandé des efforts, mais finalement, un lâché de bombe nucléaire plus tard, il n’a pas été difficile de trouver la doctrine qui nous permettrait de garder les personnes choisies sous notre coupe : l’environnement couplé à la peur. Ah oui, car tu l’as peut être déjà compris Thomas, la terre ferme n’est pas aussi polluée que cela, mais ça… Chut …, sourit l’ancien.
Il prit une chaise, s’assit et regarda un instant le jeune homme, songeur, avant de reprendre.
- Tu te demande pourquoi toi ? Et bien tout simplement pour vérifier une théorie. Vois-tu, le sang modifié, appelons-le ainsi, permet de rajeunir les organes, mais soignons honnêtes, regarde moi, il est vrai que j’approche des 178 ans, mais tout de même, ca n’est pas ragoutant. Alors, je me suis dit, que se passerait-il si je m’injectais du sang de ma parenté? Le problème c’est que le ralentissement du vieillissement ne c’est pas fait sans effets secondaires et malheureusement je n’ai jamais pu avoir de descendance. Par contre, j’ai eu une famille… Il y a longtemps.
L’ancien sorti alors une petite tablette de son pantalon de lin sur laquelle s’affichait une photo qu’il présenta au jeune homme.
- Tu vois le lien là ? lui demanda-t-il avec un sourire sadique aux lèvres.
Sur le cliché, Thomas reconnut immédiatement ses parents, lui-même et son petit frère, Raphaël. Il hurla à nouveau et tenta de se libérer ce qui fit beaucoup rire l’ancien.
- Et oui, qui de mieux que mon frère pour cette expérience ? D’ailleurs ; c’est amusant car c’est ta mort qui m’a conduit à toutes ces recherches, hors, ce sont les hommes que j’ai envoyé dans cette ruelle qui l’ont provoqué. Ah oui, parce que pour faire voyager quelqu’un dans le futur, il faut que son corps soit au bord de la mort. L’inverse n’est pas vrai, à propos. Enfin bref, toujours est-il que ton sang est magique et si tu me trouves rabougris maintenant, je peux t’assurer que c’était pire avant. En gros, tu me fais rajeunir et il est hors de question que je prenne le risque de te perdre dans la cité. Donc, tu vas rester là, attaché jusqu’à ce que je trouve un autre moyen, mais ne t’en fais pas, on va t’anesthésier pour que tu ne sois plus jamais conscient de rien.
Encore une fois, Thomas gesticula sur la table et essaya de parler, sans résultat.
- Tu sais que certains osent dire que ce traitement au sang nous fait devenir insensibles, immorales, voir fous.
Un énorme bruit résonna soudainement et le coupa dans sa phrase. Il se leva alors d’un bond.
- Les capteurs d’orage remontent, ça nous permet de capturer l’électricité des éclairs, pas mal, vraiment … Et beau à voir … Malheureusement, tu ne le pourras pas.
Raphaël quitta la pièce ainsi, alors que tout à coup une machine s’articula au-dessus de Thomas. Lorsqu’il leva les yeux, il vit deux aiguilles s’approcher de lui et dès qu’elles le piquèrent, il perdit connaissance.
C’est une gifle que venait de lui donner Isi qui le réveilla. Avec difficulté, il regarda autour de lui et vit des poches remplies de son sang. Isidore prit alors son visage entre ses mains.
- Thomas, c’est pas le moment de flancher, nous devons y aller, il va falloir que tu marches. Tu peux le faire ?
Les premiers pas furent tout de même compliqués, mais après quelque temps, il put marcher presque seul. C’est à ce moment-là qu’il remarqua le deuxième homme au côté d’Isi.
- T’inquiète, voilà Simon, il est là pour nous aider. On sort maintenant, nous devons juste descendre d’un étage.
Isidore passa le premier pour s’assurer que la voie était libre et fit signe aux autres de le suivre. Ils entreprirent alors de descendre d’un étage, là où d’après le troisième homme se situait la machine à remonter le temps. En bruit de fond, on pouvait entendre les grondements de l’orage et les tremblements à chaque fois qu’un éclair tombait sur les capteurs.
- C’est grâce à cet orage qu’on aura suffisamment d’énergie pour te ramener, sinon, on se ferait détecter tout de suite, expliqua Isi.
Ils allaient atteindre la porte les menant à la machine lorsque deux gardes les virent et donnèrent immédiatement l’alerte. In-extremis, ils parvinrent à pénétrer dans la pièce. Simon referma la porte à clef derrière eux, mais il était évident qu’ils avaient peu de temps.
Isidore fit avaler un liquide au jeune homme qui manqua de tout recracher. Puis le tube de plastique remonta le long du fauteuil médical où Thomas venait de s’asseoir et il commença à se sentir nauséeux.
- C’était quoi ce truc, demanda-t-il.
- Des nano-insectes pour reprogrammer ta puce de localisation et te ramener. Tu devrais arriver dans un rayon de 500 mètres autour du lieu où ils t’ont tabassé, quelques minutes avant. Tu dois les empêcher tu entends.
Pendant qu’il lui expliquait cela, Isidore s’activait autour du tube, il semblait le connecter à une tablette.
- Mais comment tu sais faire ça, toi ? interrogea Thomas. Tu n’es pas de la cité, c’est sûr…
- T’occupes et trouves celui qu’on avait envoyé pour t’aider. Qu’il ne rate pas sa mission cette fois !
- Et comment je m’y prends…
Thomas ne put finir sa phrase, car sa tête lui fit un mal de chien. Il se sentait partir mais il pouvait tout de même voir Simon et Isidore adossés contre la porte pour qu’elle ne cède pas aux assauts des gardes puis, il s’évanouit.
Quand il reprit connaissance, il était dans le noir, allongé dans quelque chose de froid. Tout à coup, on alluma la lumière et il put constater qu’il était dans une baignoire. Les cris de la jeune femme en face de lui, le requinquèrent aussitôt.
- Comment, t’es entré ? Je vais appeler les flics, pervers ! hurla-t-elle avant de quitter le cadre de la porte.
Thomas en profita pour sauter hors de la baignoire et chercher la sortie. La jeune femme était déjà au téléphone lorsqu’il prit la porte et descendit quatre à quatre les marches le conduisant dans la rue. Il lui fallut plusieurs secondes pour se repérer puis il remarqua qu’il se trouvait à quelques mètres du bar où il avait laissé son ami. Thomas se précipita alors et manqua de se faire voir de Sofiane et lui-même, en train de se quitter. Il attendit, dissimulé dans la peine-ombre du coin de la rue, puis, entreprit de sortir de sa cachette pour rejoindre son double. C’est alors qu’on l’empoigna et le plaqua au mur.
- Bordel, tu as failli te faire voir. Je suppose que si tu es là, c’est que j’ai foiré ma mission…Encore, lui dit Sofiane en le relâchant, qu’est-ce qui c’est passé cette fois ?
- Sofiane ? ... Cette fois ? répéta Thomas.
- On a pas le temps là, répondit sèchement son ami.
- Euh… Ouais… Je me fais tabasser dans la ruelle là-bas.
- Ok. On y va, décréta Sofiane en commençant à courir. Par contre, toi, tu restes en arrière.
À leur arrivée dans la ruelle, Thomas était déjà bien amoché mais Sofiane, qui semblait avoir une grande maîtrise du combat, mit rapidement les agresseurs en fuite. Le Thomas resté en retrait commença alors à vaciller pour complètement disparaître. Sans être surpris, Sofiane s’approcha de Thomas et l’aida à se relever.
- C’était moins une. J’ai vu que tu étais suivi à la sortie du bar. J’ai voulu vérifier que tout allait bien, j’ai bien fait. Je t’accompagne chez toi, faut rincer un peu ton visage ou bien tu vas faire peur à ton petit frère pour son anniversaire.
- Merci mon poto ! Tu crois pas si bien dire, c’est un gros sensible… Futur artiste probablement.
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