Olivia Kramer était en train d’arroser ses roses quand elle vit sa jeune et belle voisine traverser la rue à toutes jambes et disparaître dans sa maison sans même la saluer.
– S’est levée du mauvais pied aujourd’hui, commenta-t-elle en direction de Willy.
Willy était le meilleur labrador du monde, et si son mari l’avait choisi peu avant son décès, elle avait l’impression qu’à travers le chien au pelage doré, elle lui parlait encore. Willy agita brièvement la queue tout en tendant le nez dans le soleil matinal. Olivia arrosa la dernière plante, celle avec les jolies petites fleurs jaunes.
– Allez, Willy, on va se promener.
La vieille femme sortit par le portillon du jardin et traversa la rue pour sonner chez la petite Inge. Elle était peut-être parfois un peu bizarre quand elle prêtait des pouvoirs magiques aux différentes pierres et couleurs, mais elle aimait se promener et Willy aimait son chien Nessie.
– Inge ! vociféra-t-elle donc. T’étais déjà dehors ?
– Non, j’arrive, répondit quelques instants plus tard la voix aigüe de sa voisine. Je dois juste transporter mon tigre côté sud.
En attendant, Olivia dévisagea d’un air inquiet le jardin de devant de sa voisine. De loin, il n’avait pas l’air si horrible que ça, mais là elle remarquait que les buissons laissaient tomber leurs feuilles et que les différents attrapes-poussière pendaient lamentablement dans la brise. Elle allait arroser ici aussi. Nessie, le berger australien, la salua en remuant tout son corps quand Inge sortit enfin de la maison.
– Je sens d’atroces vibrations dans l’air aujourd’hui, déclara-t-elle dramatiquement. Quelque chose va arriver et le tigre blanc nous protègera de problèmes avec la justice. Espérons-le.
Olivia hocha la tête, prétendant un intérêt qu’elle était loin de ressentir, et laissa glisser ses pensées vers d’autres sujets pendant qu’elles empruntèrent le chemin des champs. Inge était un peu bizarre mais caché entre ses délires liés au feng-shui, à la lecture d’aura et autres idées ésotériques, elle possédait une incroyable intuition pour les gens. Elle l’avait déjà remarqué plusieurs fois même si la première concernée ne semblait se rendre compte de rien. Par exemple elle conseillait toujours les bonnes fleurs à ses clients et avait même déjà empêché un cambriolage chez Olivia en suspectant une étrange vibration. Inge avait donc vu ou entendu quelque chose qu’elle n’arrivait pas à placer mais que son inconscient avait identifié comme bizarre ou dangereux.
– Ton aura est devenue légèrement jaune, commenta la fleuriste. Tu t’inquiètes ?
– Je réfléchis juste ce que pourrait avoir causé les vibrations négatives… Je n’ai rien remarqué d’inhabituel. Eventuellement le fait que Maya soit passée de mauvaise humeur avant…
– Attends voir, l’interrompit Inge. Là-bas, aux coquelicots, c’est là que les vibrations sont le plus fort.
Olivia fronça les sourcils. Quelque chose de mauvais s’était produit là-bas ?
– Y a pas l’Augustine aussi ?
– Tu veux parler de l’inspectrice Augustine Pinson, la fille du pasteur de cette église dans la forêt ? Je crois que tu as raison. Cette aura lumineuse…
Olivia n’écouta pas davantage. Si Augustine était là, cela signifiait que l’intuition d’Inge que quelque chose de terrible s’était produit était réelle. Après tout, elle s’occupait de meurtre et d’autres évènements grave dans toute la région autour de Beernheim. Et cela signifiait qu’il y avait eu un meurtre à même pas un quart d’heure de sa maison ! C’était excitant !
D’un pas rapide, les deux femmes s’approchèrent. La plus âgée reconnut maintenant indéniablement l’inspectrice qui rampait au sol.
– Augustine ! l’appela-t-elle. Qu’est-ce que tu fais ici ? Y a-t-il eu un meurtre ?!
La policière se tourna vers eux et leur envoya un sourire avant de se relever. Olivia s’approcha et fut immédiatement interceptée par le petit terrier Sénèque. Le caressant, elle examina les environs. Aucune trace d’un cadavre ou d’un meurtre. Elle retourna son regard vers Augustine qui s’était époussetée sommairement et avait sorti son calepin. Est-ce qu’elle l’avait déjà vue sans un de ces petits carnets ?
« Bonjour, Olivia. Je ne savais pas que vous viviez de ce côté-ci. »
– Seulement depuis trente ans, sourit la vieille femme. Je vous présente Inge Ringl, ma voisine. Elle avait un drôle de présentiment ce matin.
– Ce n’était pas un présentiment, s’offusqua la concernée. Les vibrations en provenance de ce champ sont réellement chargées de mauvaises intentions. Elles polluent notre rue !
Olivia aperçut enfin l’endroit où le cadavre avait dû être. Des traces sanglantes se dessinaient sur le sol entre des coquelicots écrasés. Autour se trouvaient d’innombrables traces de pas et de roues.
– Qui a été tué ?
Augustine haussa les épaules. Qu’est-ce que cela signifiait maintenant ? La police ne savait-elle pas qui était mort ? Ou n’y avait-il pas eu de meurtre ? Olivia observa attentivement les coquelicots. Puis, avant qu’elle ne puisse demander des détails, elle s’aperçut de l’expression sur le visage de sa voisine.
–Qu’est-ce qu’il y a ?
– Le coquelicot est un symbole de la souffrance, de la dépendance mais aussi de la mort, expliqua Inge d’un air effaré. Le meurtrier devait le savoir. Ce lieu est empli de tragédie et de jalousie et de méchanceté. Il y a une raison pour laquelle le cadavre était ici.
Olivia couvrit sa voisine du regard. Elle avait un peu mauvaise conscience. Après tout, Inge devait être la seule à s’y connaître en symbolique des plantes. Mais c’était absurde de penser qu’elle puisse avoir tué quelqu’un, n’est-ce pas ? Elle ne risquerait pas son karma pour une raison futile. Pourtant c’était étrange qu’elle savait avant tous les autres. Elle devait identifier ce qu’elle avait remarqué et qui l’avait fait déduire le drame. C’était la seule manière pour qu’Inge ne soit pas accusée alors qu’elle paraissait coupable.
– Tu es la seule qui puisse penser à cela. Les autres ne voit qu’une magnifique mer rouge faite de fleurs.
« Avez-vous remarqué quelque chose hier ou aujourd’hui ? »
Pourquoi avait-elle cette impression bizarre ? Comme si Augustine savait tellement plus que ce qu’elle voulait leur dire. Comme si elle n’était pas en train de papoter avec elles mais plutôt comme si elle les interrogeait. Comme si elles étaient des suspectes, toutes les deux. Il pouvait ne pas y avoir eu de traces de roues avant que la police n’arrive. Le meurtre pouvait ne pas avoir eu lieu ici. Le cadavre pouvait avoir été caché ici. Et cela signifiait que le meurtrier était probablement passé par leur rue. Que c’était excitant !
– Tu nous suspectes ?! s’enquit-elle avant de se rendre compte qu’évidemment c’était le cas puisqu’il s’agissait de son travail et qu’elle habitait suffisamment proche. Bien sûr que tu le fais. Tout à l’heure, j’ai vu ma voisine Maya Baustaet rentrer de sa promenade de bien mauvaise humeur. Mais hier soir… Je devrais mentir pour dire que j’ai remarqué quelque chose d’inhabituel. En même temps, je me suis couchée à vingt-et-une heures trente et me suis immédiatement endormie.
Olivia hocha la tête pour souligner ses paroles. C’était vrai. Elle ne s’était doutée de rien. Au contraire de Inge visiblement. Une petite sollicitation suffit ensuite pour encourager la fleuriste à raconter sa version des faits. Elle commença aux vibrations particulièrement dérangeantes en provenance de ses voisins, les Meyer, qui l’avaient empêché de méditer correctement toute la journée du jeudi.
– Vers six heures du soir, les vibrations agressives ont enfin diminué et j’ai pu construire un nouvel attrape-ondes. Pour cela, j’utilise des plumes et des perles…
Elle s’interrompit en interceptant le regard sévère d’Olivia. Elle avait déjà entendu les explications pour attrapes-poussière et elles duraient toujours très longtemps et étaient toujours très ennuyantes. Elle préférait entendre parler de ce meurtre.
– Enfin bref. Voilà. J’ai commencé tout juste de fabriquer cet attrape-ondes, un vert pour porter chance, quand Maya Baustaet est rentrée du travail et a tout perturbé avec son aura rouge vif. Elle rigolait nerveusement. Pas du tout comme d’habitude mais cela devait être elle. Qui serait-ce d’autre ? En tout cas, elle est entrée dans sa maison et je ne l’ai plus entendu. Les Lahner sont rentrés, lui d’humeur rose, elle encore à moitié au travail. Puis il y a eu un petit cri et ces horribles vibrations noires ont commencé. J’ai essayé de localiser leurs origines. Sans succès. Elles étaient partout et surtout en direction des champs. Je ne pouvais pas sortir, elles étaient trop fortes, même avec ma tortue. J’ai pris quelques herbes pour me calmer. La dernière chose que j’ai entendu avant de m’endormir était une porte de voiture qui claque. Ah non ! Il y avait aussi encore une dispute dans la rue et des aboiements et un train. Ce matin, je me suis réveillée avec ce sentiment oppressant qu’il s’était passé quelque chose de mauvais et une vision claire sur ces vibrations négatives.
Olivia réfléchit. Elle ne se souvenait de rien mais c’était tout à fait plausible. Après tout, elle possédait, malgré son âge, toujours encore d’un sommeil profond. Cela pouvait être vrai. Mais alors, qui était la victime ? D’où venait-elle ? Et à quel point les dires d’Inge étaient fiables ? En réalité tout le monde aurait pu être dehors. A côté d’elle, Augustine semblait songeuse mais se saisit rapidement de son stylo.
« Quelles herbes avez-vous prises ? »
De cette question, Olivia supposa qu’elle n’avait pas confiance dans ce témoignage. Il était vrai qu’il pouvait tout à fait s’agir d’hallucinations… On avait besoin de s’habituer à Inge. Celle-ci supposa apparemment que la policière s’y intéressait pour des raisons personnelles car elle lui répondit avec beaucoup trop de détails. Elle espérait seulement que ce n’était rien d’illégal… Pauvre Inge, elle allait encore avoir des problèmes sans comprendre pourquoi. Mais avant qu’elle ne puisse intervenir pour sauver les meubles, Augustine changea de sujet.
« Quelle aura Madame Baustaet avait-elle ce matin ? »
Olivia écarquilla les yeux. Est-ce qu’elle rêvait ? Une aura, même si le témoin y croyait, ne pouvait pas constituer une source fiable. Aucun policier ne pouvait y croire ! Elle secoua la tête en se rendant compte de sa bêtise. Evidemment qu’Augustine n’y croyait pas, elle utilisait juste la même méthode qu’elle : entrer dans le jeu d’Inge pour lui soutirer des informations. Comment avait-elle pu supposer qu’Augustine ne tenterait pas une technique aussi connue ?
– Rouge éclatant, répondit Inge comme si c’était tout à fait ordinaire de répondre à une telle question. Ou non, plutôt un rouge dense, sanguinolant. Avec des nuages noirâtres. Oh non ! Vous croyez que…
Elle avait pris une expression d’incrédulité digne d’un dessin animé. Les pensées d’Olivia tournaient à cent à l’heure. Est-ce que Maya pouvait commettre un meurtre ? A sa propre frayeur, elle devait bien s’avouer que oui, elle pouvait se l’imaginer. C’était une idée atroce mais tout à fait imaginable. Elle voyait bien la petite Maya au tempérament si échauffée rentrer un soir et trouver Frank au lit avec une autre femme, et prendre des mesures extrêmes. Oui, ce n’était pas impossible qu’elle tue quelqu’un dans sa colère. Maya n’était certainement pas violente mais si elle était trompée ou s’énervait vraiment… C’était tellement facile de pousser quelqu’un dans les escaliers ou de le poignarder. Elle en pensait capable même Inge si quelqu’un brisait son dragon de jade.
« Je ne crois rien du tout. Je demande seulement ce que vous avez vu. Puis-je vous demander à toutes les deux de passer au poste de police aujourd’hui ou demain afin de faire votre déposition ? »
– Bien sûr, confirma Olivia. Avec plaisir.
« Merci beaucoup. Nous vous tiendrons informer. »
Olivia convenait que rester plus longtemps ici serait louche et décida de parcourir son jardin, dès qu’elle rentrerait, à la recherche d’un indice. Après tout, elle habitait juste à côté de la suspecte principale ! D’après Inge du moins. Cela dit, un tout chacun pouvait s’arrêter avec sa voiture et décharger un cadavre. Personne n’avait dit qu’elle avait été tuée dans leur rue. Il y avait seulement le fait qu’il n’y avait pas de traces de pneu dans les champs et que les seules maisons proches étaient les leurs. Mais même si le meurtrier était venu à pied depuis leur rue, ce qui n’était pas sûr puisqu’il y avait aussi le chemin venant de la route principale, il devait avoir transporté le corps d’une manière ou d’une autre. En plus, il n’y avait pas de traces de sang sur le sol !
– Je trouve ça horrible que quelqu’un puisse faire une chose pareille, remarqua Inge. On devrait pourtant croire que tous les humains peuvent vivre ensemble dans la paix et l’harmonie. Je crois que nous du moins, je veux parler de toute la rue, nous devrions méditer ensemble afin de retrouver notre paix intérieure.
D’accord, Olivia abdiquait. Si Inge était la meurtrière, elle était aussi une actrice hors pair. Et très douée d’accuser quelqu’un d’autre l’air de rien. Ce qui ne devrait pas vraiment être compliqué pour elle puisqu’elle tenait souvent lieu de confidente à son magasin de fleurs. Elle n’avait plus que la peine de choisir le coupable adéquat. Restait la question du motif… Mais on ne pouvait certainement avoir la réponse à cette interrogation qu’une fois qu’on savait qui était la victime.
– Je viendrais un peu plus tard pour arroser, affirma-t-elle en quittant sa voisine. Et nous pourrons aller au poste de police ensemble, hein ?
– Je nous prépare une tisane-détente, décida sa voisine. C’est certainement mieux si on se débarrasse entièrement des ondes négatives. Tu penses que je devrais apporter un attrape-ondes aux Baustaet ? Peut-être que ça les aidera.
– Ça ne peut pas faire de mal, Olivia haussa les épaules. A toute.
Elle fit entrer Willy dans la maison et passa directement dans le jardin. Peut-être qu’elle pouvait apercevoir quelque chose chez ses voisins. Après tout, ses seuls voisins étaient les Baustaet puisqu’elle habitait la dernière maison, mais il s’agissait quand même des suspects principaux. Elle devait trouver quelque chose. Elle le voulait tellement, elle adorait les romans policiers et maintenant qu’elle avait un crime sous la main… Une opportunité pareille ne se présenterait peut-être plus jamais.
Comme elle ne s’imaginait pas espionner sans avoir une bonne raison de se trouver à l’endroit, elle se dirigea tout d’abord vers sa cabane de jardin. Elle y gardait tous ses outils. Ça ne ferait pas de mal à sa haie d’être coupée. En entrant dans la cabane, elle s’effraya. Quel désordre ! C’était comme si un cyclone était passé dans l’endroit et avait tout ravagé. La brouette était renversée, les cisailles et la scie jetées à terre, le tuyau d’arrosage à moitié déroulé et noué. Comme si quelqu’un avait cherché quelque chose et ne l’avait pas trouvé. Olivia inspira longuement pour se calmer. Cela avait certainement à voir avec le meurtre. Ce ne pouvait pas être un hasard. Elle passa précautionneusement au-dessus du bazar. Un tout chacun aurait pu entrer puisqu’elle ne fermait la porte qu’avec un petit verrou extérieur. A l’époque où Wilhelm gardait encore la scie électrique et la tondeuse ici, ils avaient mis un cadenas plus solide, mais depuis le temps il n’était plus qu’accroché à la fenêtre.
Un détail attira son attention. Une couleur brune rougeâtre dans sa brouette. De la rouille ? Non, jamais aucun de ses outils n’avait osé rouiller. Et de toute manière, elle l’avait prêtée à Maya pas plus tard que la semaine dernière et tout avait été parfait. A Maya ?! Olivia se pencha pour mieux voir, tout en évitant de toucher quoique ce soit. Il ne fallait pas effacer la moindre trace… La brouette n’était pas rouillée. Elle était sanglante. Non pas remplie de sang mais indéniablement tâchée du liquide séché. Olivia ne réfléchit pas davantage et se précipita dans sa maison et vers le téléphone. Elle devait appeler la police. Elle avait trouvé comment le meurtrier avait transporté le cadavre. Dans sa brouette !
– Olivia ! résonna alors la voix aigue d’Inge. Viens m’aider !
Etrangement elle avait l’impression que ça ne venait pas d’en face mais plutôt de la maison d’à côté… Qu’est-ce qu’Inge faisait déjà chez Maya et Frank ? Ne voulait-elle pas récupérer des énergies positives avant ? Leur avait-elle tout raconté ? Et quelle était la probabilité qu’ils la croyaient ? Elle fixa le téléphone dans sa main puis l’emporta. Ça servait à ça les téléphones sans câble, non ?
– Qu’est-ce qui se passe ? demanda-t-elle en regardant la scène qui se jouait devant ses yeux.
Inge, d’habitude si rêveuse, pointait un doigt accusateur sur la voiture de Maya. Maya et Frank se tenaient à côté, la première à la fois énervée et confuse. Le cabriolet rouge si chic était bien stationnée le long du trottoir, mais la camionnette d’Inge juste devant était indéniablement cabossée. Maya devait l’avoir touchée, c’était la seule explication.
– Maya a ruiné ma voiture, gémissait Inge. C’est une voiture sensible, elle doit être traumatisée par le choc !
– C’est du n’importe quoi, statua Maya. Je m’en souviendrais si je l’avais touché hier soir et ce n’est pas le cas.
Frank avait passé un bras autour des épaules de sa femme qui protestait vivement. Une fois de plus, Olivia devait s’avouer qu’ils formaient un couple réellement charmant, la belle Maya au tempérament de feu et le grand Frank au caractère inébranlable. Il la regarda avec inquiétude.
– Tu avais un peu bu hier soir, non ? Ne se pourrait-il pas que tu n’aies pas remarqué…
– Voilà ! Son aura rouge foncé ne ment pas. Elle est coupable !
– Frank, je n’étais pas bourrée, qu’est-ce que tu sous-entends ! Tu me l’as reproché hier soir et c’était faux, et c’est toujours encore faux aujourd’hui ! Je ne sais pas à quoi tu joues mais je n’ai bu que deux verres de vin !
Olivia fronça les sourcils. Quelque chose se passait et elle ne pourrait pas dire quoi. Son regard se posa sur le téléphone qu’elle tenait encore en main. La police. Augustine saurait quoi faire. Elle ignora ses voisins qui continuaient à se crier dessus et entra le numéro du poste de Beernheim. Il valait mieux en finir rapidement avant que les esprits ne s’échauffent davantage.
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Notes d'auteur :
Bonne lecture !
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