À nos fantômes
Buvons
Au sentiment de vide
Au spectre pesant du malaise, à la noirceur,
À nos faces livides, et puis sur le cœur
À tout ce que l'on a
Buvons
Les paroles, l'alcool
Pour oublier ou du moins, moins se rappeler
L'incertitude ne cessant de gouverner
Nos vies si insensées
Buvons
Jusqu'à l'amer
Le mal de crâne quant à lui est déjà là
Mal de crâne mais la gueule n'est pas de bois
Nous ne sommes
Pas en bois
Les échardes de la vie font tellement
Mal de crâne, mal de vivre, mal de terre
Buvons
À nos maux trop nombreux
À nos obsessions trop longuement nourries
Nos peurs voraces, soigneusement enfouies
Et à nos tétanies
Buvons
À ce qui fait peut-être au fond de nous des hommes
À nos fantômes
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Nuit d'encre par Pruls
Notes d'auteur :
"Fantôme. Signe extérieur évident d'une frayeur interne." (Ambrose Bierce)
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